Dwane Casey remporte les votes des coachs de NBA pour l’entraineur de l’année. Brad Stevens n’a reçu aucune voie. 

Un honneur pour le coach des Raptors Dwane Casey. Il a été élu par ses pairs, entraineur de l’année. À noter que ce trophée est bien différent de celui décerné par les journalistes le 25 juin prochain, en même temps que le MVP par exemple. Il est également un peu moins prestigieux que son frère. Néanmoins, l’association des entraineurs du championnat nord-Américain de basket (NBCA) a décidé de récompenser la saison régulière de Dwane Casey en déclarant qu’il avait su « tirer une nouvelle fois le meilleur de son effectif pour finir avec le meilleur bilan de la conférence est ». C’est bien vrai, les Canadiens ont réalisé une saison magnifique avec 59 victoires mais se sont une nouvelle fois écrasés en playoffs, au deuxième tour sur un sweep de LeBron James. Le plus surprenant concerne surtout Brad Stevens, génie de l’ajustement, qui n’a reçu aucun vote de la part des autres entraineurs de la ligue.

Au total, 8 coachs ont reçu des votes : Brett Brown (Philadelphia Sixers), Mike D’Antoni (Houston Rockets), Nate McMillan (Pacers), Gregg Popovich (Spurs), Doc Rivers (Clippers), Quin Snyder (Utah Jazz) et Terry Stotts (Portland). Pas de Brad Stevens à l’horizon. Son absence du vote est incompréhensible tant le jeune coach de Boston à d’une part également su tirer le meilleur de son effectif, après la blessure de Gordon Hayward lors du tout premier match de la saison. D’autre part, son coaching, sa gestion, ses ajustements en fonction des bobos des uns des autres, ses victoires et son bilan car les C’s terminent tout de même seconds à l’est avec 55 victoires ou encore cette série incroyable de 16 victoires de suites en début d’année font forcément de lui un candidat au titre de meilleur coach de l’année. Stevens a déclaré « ne pas être déçu ». Effectivement, se qualifier pour la finale de conf’ devant les Sixers sans Irving est sûrement plus gratifiant. Mais Stevens a surtout dit qu’il avait été touché par tous les messages à son égard. Évidemment, toute la planète NBA a réagi. Brad Stevens aussi.

« Il n’y a qu’un seul vote à attribuer, c’est ça le truc. J’ai vu la liste et je n’aurais jamais mis mon nom avant les 29 autres. Le gars nommé était le plus méritant et les autres noms étaient tous incroyables » a dit Brad Stevens avec humilité.

« Je pense que vous connaissez assez bien pour savoir que les récompenses n’ont pas d’importance. Cela signifie beaucoup plus pour moi de recevoir un message de la part d’un ancien joueur ou que j’entends quelque chose de gentil de la part d’un ancien joueur, parce qu’ils sont dans les vestiaires, j’ai passé du temps avec eux. J’ai aimé être avec eux et ça veut dire beaucoup plus. » Brad Stevens – ESPN

Le coach des Celtics reste un candidat plus que sérieux au titre de COY décerné par les journalistes et fort heureusement d’ailleurs. Dwane Casey aussi bien-sûr. Après cette saison réalisée par les joueurs de Stevens, c’est presque scandaleux qu’aucun entraineur n’ait attribué de vote au chef d’orchestre des C’s. Parce que même si la saison de Casey est belle et solide, Stevens est un magicien.

Alain Cucchi

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