Les Celtics ont validé leur ticket au terme d’un match 7 intense contre les Bucks au TD. Les Sixers eux, ont eu plus de facilité face à des joueurs du Heat accrocheurs et organisés. Les deux franchises se retrouvent pour le deuxième tour des Playoffs à 2h du matin.

Les deux franchises sont deux belles surprises cette année. Les Celtics pour les circonstances que l’on connaît. Avec la blessure de Gordon Hayward dans l’opening night, on pouvait imaginer Boston moins fort, moins incisif. Les Sixers, construits essentiellement sur la draft avec une foi immense dans le « process », sont irrésistibles. Un parfum d’avenir flotte au-dessus de cette rencontre, car ce n’est pas trop se mouiller que d’imaginer que les deux équipes être rivaux dans une conférence Est qui retrouve des couleurs.

Les Celtics sont habités par un supplément d’âme, portés par un TD garden toujours plus vert, toujours plus assourdissant. Battre Milwaukee est une chose, mais affronter Philly en est une autre. Les Sixers sont dans une dynamique incroyable puisqu’en battant Miami en cinq matchs, ils ont gagné 20 matchs sur les 21 derniers avec une marge de 13,3 points par match en moyenne. Quels sont les atouts des Celtes ? Premièrement, le coach. Brad Stevens est sûrement l’entraîneur le plus doué tactiquement de toute la ligue. C’est un génie de l’adaptation et des deux côtés du terrain. Boston joue non seulement avec une rigueur tactique exemplaire, mais aussi avec de la maturité. À ce jeu-là, c’est Jayson Tatum qui a sûrement le plus bluffé. Le rookie participe à ses premières campagnes de Playoffs, dans le 5 titulaire et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a brillé : 15,4 points et 5,3 rebonds de moyenne sur la série face aux Bucks. Tatum et Brown sont le deuxième atout des verts. Jaylen Brown a réalisé une très belle série et a même fait transpirer le garden dans le game 7 en quittant le parquet en boitant. Heureusement, la douleur ne serait pas si grave. Les deux jeunes des C’s jouent comme des stars. Et que dire de Terry Rozier. Il a littéralement éteint Eric Bledsoe et représente aujourd’hui une force au poste de meneur. Bravo à Stevens de réussir des coups aussi risqués. Avec des objectifs forcément revus à la baisse, Boston, grâce à sa force tactique, son fighting spirit, continue de faire rugir le garden.

En face, la jeunesse de Philly (pas que d’ailleurs) est monstrueusement séduisante. Ben Simmons n’en finit plus de donner vie aux espoirs placés en lui en terminant le premier tour quasiment en triple double de moyenne (18,2 points, 10,6 rebonds et 9 passes décisives à 50% au tir). Joël Embiid remet les compteurs à zéro à son poste. Avoir un tel monstre au poste 5, capable de shooter de loin et de peser, de dominer défensivement est en quelque sorte une réponse au small ball. Le pivot est revenu d’une blessure à l’oeil en cors de série, mais a tout de même su remporter son duel direct avec Whiteside, en provoquant de bonnes fautes. Athlétiquement, les Celtics auront vraiment du mal à contenir ces deux géants. J.J. Redick est l’autre facteur clef des 76ers. Lorsqu’il a été à plus de 20 points sur un match, l’attaque de Phily n’est quasiment pas défaite. Il devra faire face à la défense hargneuse de Marcus Smart. Ils n’ont fait qu’une bouchée du Heat. Pourtant les hommes d’Erik Spoelstra sont bien organisés, poils à gratter et même D-Wade a dû reconnaître avoir perdu contre « plus fort ». Le duo Simmons/Embiid va-t-il apporter Philadelphie en finale de conf’ ? Attention tout de même à bien mener les attaques en transition et à ne pas trop insister sur les 3 points, si la réussite ne suit pas.

Match up

Al Horford contre Joël Embiid. Excitant. Brad Stevens devra trouver comment utiliser Horford défensivement s’il veut avoir une chance d’accéder à la finale de conférence. Au cours de la saison régulière, Horford a réussi à limiter le Camerounais à 35,7% au tir. Il est important de rendre hommage à la polyvalence d’Al Horford. Malheureusement, il ne pourra pas contenir Embiid et Simmons. Brown et Smart devront se relayer sur le grand meneur de Philly.

Confrontation extrêmement intéressante. Malgré tout, si la logique parle et avec l’étude des forces en présence, Philadelphie devrait l’emporter, mais attention à cette équipe de Boston qui ne renonce jamais. Premier match cette nuit, au TD garden, à 2h du mat’. NUIT BLANCHE !

Alain Cucchi

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