Après le blowout du game 3, impossible de prédire un tel scénario. Mais il est bien réel. Le 6ème match entre Houston et Golden State se joue cette nuit. Les Warriors sont sous pression et devront se réveiller violemment pour nous offrir un game 7.

C’est incroyable. Les Rockets mènent 3-2 et se déplacent dans l’orace avec l’intime conviction de pouvoir renverser des montagnes. Et c’est l’Everest qui se dresse devant eux. Ils vont devoir se battre pour leur rêve de finals sans Chris Paul. Le meneur s’est blessé à la cuisse dans le quatrième quart du match 5. C’est malheureusement officiel, il ne sera pas là. Houston vibre. Le Toyota center était électrique il y a 2 jours et certains parlent déjà du plus beau match des Rockets depuis 1997. Quoi qu’il en soit, la série n’est pas terminée et pourrait être encore plus belle. James Harden doit trouver son rythme et prendre l’équipe sur ses épaules. Dans le match 5, la barbe a shooté à 5/21 et 0/11 à 3 points, c’est bien sûr trop peu. Sa performance all-time lui tend les bras. En l’absence de Chris Paul, Eric Gordon aura normalement la lourde tâche d’apporter de la création et il devra aussi réaliser un match complet en attaque.

Les Rockets ne doivent pas exulter trop vite. Les Warriors seront bien prêts cette nuit, à envoyer les fusées vers le match 7. Comme le dit Green, « nous sommes un groupe de champions ». Sur ce point-là, il a bien raison. L’expérience de telles rencontres est du côté des Californiens. Ils ont malgré tout, le poids de la série sur leurs épaules et n’ont pas réussi faire la différence, une fois de plus. Bonne nouvelle : Andre Iguodola sera de retour. Ils ont aussi le luxe d’affronter des Texans privés de sa star CP3. Ce n’est pas rien. Les Warriors perdent face à une équipe qui gère la défense et surtout parce qu’il n’arrive pas à jouer leur jeu habituel.

Autre fait : les Californiens ne gèrent plus leur jeu de passe. Sur la saison régulière et les deux premiers tours de playoffs, ils étaient à 334,3 passes par match et 11,1 isolations. Face à Houston, ils affichent 276,2 passes et 27,2 isos. Toute l’attaque des champions souffre. Ils passent aussi de plus de 50 opportunités de passes décisives à seulement 37,4 en moyenne. Une sacrée différence. En jouant l’iso, Golden State joue et fait le jeu des Rockets. Jusqu’à quand cela va durer ? Une victoire de Houston à l’oracle sans Paul semble presque impossible, pourtant, après les 41 points d’écart du match 3, personne ne pensait voir un match 6, en plus Steve Kerr est confiant ! NUIT BLANCHE.

Alain Cucchi

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