Alors que l’absence de Ricky Rubio a énormément pesé lors du premier match, le Jazz a su faire les changements nécessaires pour s’imposer 116 à 108 face aux Rockets. Replacé en tant que meneur, Donovan Mitchell (17 points, 5 rebonds, 11 passes, 2 interceptions) a joué son rôle à la perfection pour déstabiliser la défense adverse. Joe Ingles a été royal comptabilisant 27 points (record en carrière en playoffs) avec un banc capable de se muer en facteur en X. Dominés malgré un réveil lors du troisième quart-temps, les Rockets se voient perdre l’avantage du terrain. 

Une première période sans fausse note pour le Jazz

Avec un Ricky Rubio blessé sur le banc, le problème au niveau de la mène devait être réglé le plus rapidement possible. Quin Snyder fait donc le choix de placer Donovan Mitchell à la création, un choix judicieux et payant puisque l’impact est immédiat. Le rookie sert coup sur coup Derrick Favors, Rudy Gobert et Joe Ingles qui ne perdent pas de temps pour faire mouche. De l’autre côté, Clint Capela (servi par James Harden) s’impose avec force dans la raquette afin d’envoyer un message féroce au pivot français. Mais le Jazz déstabilise la défense de Houston et les rentrées de Jae Crowder et Alec Burks sur le terrain vont provoquer de nouvelles difficultés. Les deux joueurs ont directement la main chaude que ce soit en pénétration ou derrière l’arc et creusent un écart en fin de premier quart-temps (36-28).

Utah repart sur les mêmes bases que précédemment et fait monter l’écart jusqu’à 18 points après 5 minutes de jeu. Les hommes de Mike D’Antoni sont dans la tourmente, à l’image de ce contre énorme de Rudy Gobert sur James Harden. Durant cette période, Donovan Mitchell est étincelant, provoquant la défense d’une main de maître tout en créant pour ses coéquipiers. Malheureusement, l’arrière doit sortir pour un problème de faute et Harden va en profiter pour disséquer ses adversaires. Le Texan est en folie et sonne la révolte pour réduire l’avance du Jazz en dessous de la barre des 10 points à la pause (64-55).

Les Rockets essayent, mais Utah est trop fort

Le retour des vestiaires fait du bien aux Rockets, Chris Paul et James Harden distribuent à tout va pendant que leurs coéquipiers retrouvent de l’adresse sur la ligne à 3 points. Ces derniers vont même mener au score au milieu du troisième quart-temps pour bousculer le Jazz et semer le doute sur la rencontre. Joe Ingles répond à ce défi : l’ailier est tout simplement intenable et enchaîne les paniers d’une facilité déconcertante. Abreuvé de ballon par Donovan Mitchell, Ingles piège son adversaire grâce à sa lenteur et son adresse mais fait office aussi de vrai rempart en défense grâce à sa lecture du jeu. Le suspens est à son comble et les hommes de Quin Snyder ne mènent plus que d’un point à la fin du troisième acte (86-85).

Jae Crowder et Alec Burks forment une véritable épine au pied des locaux. Houston ne se laisse pas faire et fait parler son collectif. Le score est serré et les tensions s’entendent dans le Toyota Center. Donovan Mitchell continue de distribuer à la perfection pour ses coéquipiers qui prennent un malin plaisir de sanctionner ses adversaires dès qu’ils le peuvent. Le rookie fait aussi éclat en attaque avec cette claquette tout simplement monstrueuse après un tir raté. Les Rockets sont étourdis, et n’arrivent pas à trouver les solutions face aux actions incessantes du Jazz. Alec Burks s’y met lui aussi avec un dunk fracassant pour tuer le match et repartir à la maison avec une victoire.

Adroit, et avec un collectif qui a été criant d’efficacité, les ajustements de Snyder ont été payant et permettent à l’équipe de retrouver l’avantage du terrain dès le prochain match. Bousculés, les Rockets ne tarderont sûrement pas à réagir et Utah devra se tenir prêt pour les accueillir.

La question : Le Jazz peut-il renverser les Rockets sur cette série ?

Jordan Zabatta

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