A l’image de Shaun Livingston cette nuit, les comportements irrespectueux envers les arbitres se multiplient cette saison. La faute à qui ?

L’image est ahurissante. En protestant virulemment après ne pas avoir obtenu le coup de sifflet espéré, Shaun Livingston se retrouve front contre front avec l’arbitre Courtney Kirkland. L’attitude du joueur est bien évidemment inacceptable. Si dans le feu de l’action, on a le droit d’être frustré après une décision que l’on considère comme injuste, il est impensable de défier physiquement un membre du corps arbitral. La sanction est sans appel : exclusion immédiate. Elle devrait d’ailleurs être accompagnée d’une coquette amende. La NBA rendra son verdict sur le cas Livingston dans le courant de la nuit. Mais ce qui interpelle, c’est que le joueur n’est pas du tout coutumier du fait, et que ce genre de comportements se généralise. En effet, c’est la première expulsion dans la carrière de Shaun Livingston, 32 ans et 13 saisons de NBA derrière lui. Certains n’hésitent pas à dire que Livingston ne voulait pas toucher l’arbitre et que ce dernier esquisse un mouvement de tête qui réduit la distance entre les deux hommes.

Chacun se fera son avis. En tout état de cause, il y a actuellement un problème de relationnel entre joueurs et arbitres. LeBron James a lui aussi connu sa première expulsion pour avoir été trop véhément envers un officiel et Anthony Davis a littéralement craqué car il n’avait aucun coup de sifflet en sa faveur. Il a même dû être calmé par DeMarcus Cousins, c’est le monde à l’envers. Sur le direct, chaque expulsion semble bien méritée. Alors, les joueurs prennent-ils petit à petit leurs aises ? Kevin Durant a pris la fâcheuse habitude d’insulter tout le monde à gorge déployée sur le parquet, mais comme on l’a vu, la tendance s’étend à d’autres joueurs d’ordinaire très calmes. Les arbitres sont-ils les premiers fautifs en attisant la colère par une attitude hautaine ? La faute est certainement partagée. Un peu de tenue messieurs !

La Question : Selon vous, qui est responsable de cette dégradation des relations entre les joueurs et les arbitres ?

117 commentaires

  • Pour moi c’est l’arbitre qui fait le geste en premier.

    Ensuite je pense que les deux camps sont fautifs. Les joueurs se soutiennent entre-eux, les arbitres font de même. Il a fallu que 2-3 matchs soient mal arbitrés pour attiser la haine chez certains joueurs envers les arbitres et la mode s’est lancé, tel joueur à vu tel joueur être hostile envers un arbitre alors il fait pareil.

    Je ne vois pas pourquoi il y aurait une guerre entre les deux « camps » autrement.

  • C’ est quand même le 3ème cas en quelques jours, c’ est inquiétant pour l’ image du basket et de la nba. Je pense que Adam Silvère doit prendre une décision rapide; soit on reste dans l’ optique de sanctionner les joueurs ou alors on essaye de créer plus de dialogue entre arbitre et joueur.

  • Dans la rue, la faute serait partagée, sur un parquet, c’est la faute des joueurs.
    Peut-importe l’attitude de l’arbitre, c’est lui qui a l’autorité, et le joueur doit s’y soumettre. C’est seulement aux dirigeants de la NBA de juger du travail des arbitres et les avertir si nécessaire.

    Si un arbitre prend un joueur trop de haut, ce dernier pourra toujours se venger en lui rappelant qui a un contrat de 200 millions sur 4 ans. Un salaire ça se justifie aussi par une attitude exemplaire.

  • La NBA à bien changé depuis quelques années, les arbitres sont devenues beaucoup plus sévère (appart sur les marcher), voir quelques fois il ne siffle même plus . Cependant, quelque fois les joueurs vont un peu trop loin comme Livingston qui ce permet de faire un tête contre tête avec un arbitre. Il ne faut pas oublier que les arbitres doivent être respecter… Donc la faute est pour les deux.
    Les arbitres doivent mieux arbitrer et les joueurs un peu plus respectueux.

  • Seul des matchs de suspension changeront des choses, pas des taxes équivalentes à quelques centimes pour ces millionnaires!

  • Je ne pense pas qu’il y ai une dégradation, ni une fracture quelconque entre joueurs et arbitres, trois exemples n’ont jamais élaboré une théorie.
    Restituer le contexte me paraît important. Les ligues américaines de sport (NBA notamment) ont toujours accepté le dialogue (même houleux) entre les joueurs/coachs et les arbitres. Journalistes inclus, tous ces acteurs de la NBA se considèrent par ailleurs comme une grande famille. Ce qui fait d’ailleurs son charme (nous serions donc bien hypocrites de critiquer ce système).
    Ce n’est bien sûr pas le cas de la culture européenne, très rigide sur ce point, où l’arbitre fait figure de police, creusant chaque jour un peu plus le fossé entre joueurs et arbitres.

  • Ce n’est que le revers du bâton d’une NBA soft.
    À défaut de jouer entre homme avec des règles adaptées, les joueurs se tournent davantage vers l’arbitre pour obtenir des coups de sifflets de plus en plus généreux et se frustrent quand la décision ne va pas dans leur sens.
    Si ça continue, on aura droit à des simulations de plus en plus théâtrales digne du football.
    Et ça sera bien naze quand même…