Après un bon départ et cinq victoires en huit matchs, le Jazz commence à dévisser et reste sur quatre défaites de suite, trahi par un problème récurrent : son attaque calamiteuse.

Après huit rencontres, Utah comptait cinq victoires. Il y avait donc matière à s’enthousiasmer pour cette équipe à l’identité très marquée : une forte assise défensive, articulée autour du pivot français Rudy Gobert, meilleur contreur de NBA avec 2,5 blocks par match et habitué à éteindre tous ses adversaires directs. 4ème au nombre de points encaissés et 3ème au defensive rating, tout va plutôt bien de ce côté du terrain pour le Jazz. Malheureusement pour eux, au basket, il faut aussi marquer des paniers. Et c’est là que le bas blesse ! Utah n’est que la 28ème équipe de NBA en nombre de points inscrits et à l’offensive rating. C’est largement insuffisant pour espérer aller en Playoffs… Même la saison dernière, le Jazz était raillé pour ses lacunes offensives, mais affichait en réalité le 12ème offensive rating de la Ligue, preuve d’une attaque assez efficace. Oui mais voilà, Gordon Hayward et ses 22 points à 47% au tir et 40% derrière l’arc ne sont plus là… Et ils manquent cruellement.

Car derrière, personne ne s’est montré capable d’hausser son niveau de jeu pour prendre le relais au scoring. Rodney Hood, successeur désigné, montre ses limites. Il est certes le meilleur marqueur de l’équipe avec 15,3 points par match, mais tourne à 37% au tir… Impossible d’en faire un go-to-guy fiable. Et quand on sait que le deuxième meilleur marqueur de l’équipe est actuellement Ricky Rubio (avec 14,8 points par match à 38% au tir et 29% à 3-points), lui qui n’est pas un scoreur naturel mais avant tout un passeur, on a de quoi s’inquiéter pour le Jazz. Surtout que Rudy Gobert, auto-proclamé meilleur pivot de la Ligue, demeure limité en attaque, incapable de créer son shoot à l’intérieur. Reste le rookie Donovan Mitchell, qui est peut-être le plus talentueux du groupe, en témoigne ses cartons contre Portland et Toronto (28 et 25 points), mais encore très irrégulier. Et s’il faut s’appuyer sur un rookie de 21 ans, ça risque d’être très compliqué dans une Conférence Ouest très concurrentielle. Le coach Quin Snyder a réalisé un remarquable travail avec cette équipe, notamment sur l’aspect défensif. Mais le manque criant de talent le place devant un casse-tête insoluble en attaque…

La Question : Le Jazz a-t-il les moyens de régler ses lacunes offensives ?

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