Derrick Rose n’en peut plus. Encore blessé à la cheville gauche, il hésite à mettre un terme à sa carrière pour de bon. Retour sur l’itinéraire d’un phénomène éphémère.

Tout avait bien commencé pour Derrick en NBA. Né à Chicago, où il a passé ses années lycées, il s’exile un an à l’Université de Memphis avant de revenir à Windy City pour faire ses grands débuts en NBA avec les Bulls, qui le choisissent en 1ère position de la Draft 2008. L’ascension de D-Rose est fulgurante ! Il remporte le titre de rookie de l’année en 2009, puis devient All-Star dès sa saison sophomore. En 2011, pour sa troisième saison dans la Grande Ligue, il devient le plus jeune MVP de l’histoire de la NBA (à 22 ans et 6 mois) et emmène les siens jusqu’en finale de Conférence Est, battus par le Miami Heat des tres amigos. On croit alors que ce n’est que le début de l’histoire d’un joueur fantastique qui n’en est qu’aux balbutiements de sa carrière. Il vit en fait son apogée. Car en 2011-12, il ne joue que 39 matchs de saison régulière et se rompt les ligaments croisés du genou gauche dès le premier match de Playoffs face aux Sixers. Il s’octroie alors une saison blanche pour revenir en pleine forme… Du moins c’est ce qu’on espérait. 10 petits matchs en 2013-14 et c’est le ménisque droit qui rompt à son tour. Lâché par son corps, Derrick Rose ne sera plus jamais le même. Il ne peut plus baser son jeu sur sa vitesse et ses qualités athlétiques hors normes qui lui permettaient de claquer des dunks monstrueux, notamment sa spéciale deux pieds, deux mains. Goran Dragic s’en souvient encore. Malgré un dernier coup d’éclat en demi-finale de Conférence Est face aux Cavaliers de LeBron James et ce buzzer beater mémorable, Derrick devient un meneur lambda, son shoot n’étant pas assez fiable.

Très fragile, il traine sa peine à Chicago puis à New York en réalisant deux saisons moyennes, sans jamais voir les Playoffs. En signant à Cleveland cet été pour le minimum vétéran, Derrick Rose faisait une fois de plus preuve de toute sa passion pour le basket. L’envie de gagner était encore bien là, l’abandon n’étant jamais une option. La blessure d’Isaiah Thomas lui a même offert une place de titulaire à la mène. Cadeau empoisonné. Après 7 matchs, voilà que sa cheville gauche surchauffe. Diagnostic : un mois d’absence minimum. On se dit alors que D-Rose va revenir, comme il l’a toujours fait. Mais cette fois, c’est trop. Lassé de se battre contre son propre corps, il a décidé de faire un break, comme nous l’a annoncé Adrian Wojnarowksi hier.

Derrick Rose en a assez de se faire mal. Inquiet pour sa santé, il pourrait donc mettre fin à sa carrière, à 29 ans à peine. Lui qui a toujours refusé de lâcher prise à cause des blessures pourrait finalement s’avouer vaincu. On ne peut pas lui jeter la pierre. Il prendra la décision qui lui semble être la meilleure pour lui et les siens. Quoiqu’il advienne, personne n’oubliera quel joueur il était à ses débuts.

La Question : Et vous, que retenez-vous de la carrière de Derrick Rose ?

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